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Ca y est...

Ca y est, vous avez trouvé l'idée originale qui fera votre fortune, et vous voulez la mettre sur le Ouaibe. Ou, plus simplement, vous voulez vous faire connaître, montrer votre photo, vos centres d'intérêts, la biographie de votre chat ou le résumé de vos vacances (suivez mon regard...). Mais comment faire ? Combien ça coûte ? Et dieu dans tout ça ? Bon, soyons franc, je ne prétends pas répondre à toutes vos interrogations (surtout la dernière !). Mais j'espère vous mettre sur la voie, vous aider, en vous décrivant par le menu les étapes de la création de mon site (celui que vous lisez !) ainsi que les outils que j'utilise.

D'abord la règle de base. La rentabilité d'un site étant extrêmement aléatoire, j'ai utilisé au maximum les ressources gratuites du web. Vous verrez que tout ou presque est faisable gratuitement. D'ailleurs mon site ne m'a rien coûté, si ce n'est des heures de connexion et de l'huile de coude. Le revers de la médaille est que ces sites d'outils gratuits disparaissent beaucoup plus facilement que les sites payants. Ce qui nous amène à la question piège. Combien de temps vous prendra la gestion de ce site ? Pour dire une banalité, c'est variable selon la complexité et la nature de son contenu. Pour vous donner un ordre de grandeur, je passe entre une et deux heures par semaine sur ce site. Et je ne compte pas les développements de mes logiciels, juste les modifications du site et son référencement.

Le commencement...

En travaux...

D'abord, qu'est-ce qu'un site ? Elémentaire ? Pas tant que ça. Vous admirez de superbes textes, de somptueuses photos, de clinquants extraits musicaux. Mais comment tout cela tient-il dans un tuyau ? Parce qu'Internet est avant tout une forêt de tuyaux reliant tout le monde à tout le monde, c'est bien connu ! Sans dévoiler un secret, on peut dire qu'il y a quelque chose au bout de ces tuyaux. Il s'agit évidemment de gros ordinateurs, membrés comme des bêtes... Heu, pardon, je voulais dire équipés de gros, très gros disques durs. Ces disques contiennent TOUS les sites du web. Une adresse (un URL) vous envoie directement sur l'un de ces disques, et y recherche le fichier demandé. Ainsi, lorsque vous tapez 'http://lapajaparis.free.fr', votre explorateur recherche d'abord la machine (http://ftpperso.free.fr), puis dans le répertoire qui représente le site (celui qui est lié à mon compte chez Free, dont le nom est lapajaparis), puis il cherche le fichier index.html ou assimilé. Le navigateur interprète son contenu et le site s'affiche !

L'hébergement

L'hébergementUn site est donc un répertoire sur une machine distante. Votre mission, si vous l'acceptez, sera de remplir ce répertoire avec le site que vous aurez construit. 'Mais où qu'il est, mon répertoire ?' vous entends-je dire. Vous en avez probablement un, mais vous l'ignorez ! En effet, lorsque vous vous êtes abonnés à un fournisseur d'accès (un provider, en français), si vous avez lu les petites lignes du contrat, vous avez dû voir quelque chose comme « espace de 10Mo pour votre site personnel ». C'est ça ! Il vous suffit généralement de demander par courriel/mel/mail que votre accès soit ouvert. Vous recevrez alors des paramètres qu'il vous faudra donner en pâture à votre logiciel FTP.

 

Discuter avec l'hébergeur

Discutons

Quésako, FTP ? Le répertoire qui vous est assigné n'est malheureusement pas accessible aussi facilement que s'il était sur votre machine. Le dialogue doit passer par des outils utilisant le protocole FTP. Il en existe maintenant de très sympas. Voir sur les sites de partagiciels/sharewares dont certains liens sont ma page de garde. J'utilise FileZilla et SmartFtp. Pourquoi ? Parce qu'ils sont gratuits en usage personnel, mais aussi parce que ce sont les plus simples que j'aie trouvé !

Les hébergeurs gratuits ont presque tous disparus. Aujourd'hui, la seule solution reste de s'abonner à un fournisseur d'accès (ce qui est sans doute votre cas, puisque vous lisez ces lignes) et de profiter de l'offre d'hébergement généralement associée à cet abonnement. Il y avait aussi des hurluberlus qui travaillaient pour la gloire ou pour les principes et n'acceptaient pas la publicité. C'était le cas par exemple de altern.org, tenu par un français, qui hébergeait mon site avant de s'interrompre brutalement pour cause de procès divers. J'ai donc dû changer d'hébergement précipitamment et copier le site chez mon fournisseur d'accès Magic. Et comme je n'aime pas avoir tous mes oeufs dans le même panier, j'ai copié le site chez le-village, encore gratuit à l'époque. Altern est ensuite reparti , mais je n'ai pas rebasculé le site, à part une page de renvoi vers Magic. Par contre, comme entre-temps le-village a limité la taille des fichiers à 200 puis 500 Ko, les fichiers à télécharger sont partis sur magic et Free ! Et je passe sur le partenariat du village par iFrance qui a changé les règles de l'hébergement, sur l'arrêt définitif d'Altern, mon inscription à Free. Comme vous pouvez vous en rendre compte, un site, ça bouge, ça évolue avec les prestataires de services gratuits ou non.

 

Le site par lui-même 

Ecrire

Bien. Vous avez l'idée, le répertoire et l'outil pour écrire dedans. Mais pour écrire quoi ? Il va falloir passer aux choses sérieuses, faire votre site. Là, pour la cuisine, je vous laisse lire les livres spécialisés, consulter les sites qui en parlent mieux que je ne pourrais le faire : Tiscali ou SaleMioche. Un petit mot tout de même sur l'éditeur HTML que vous allez utiliser. Ce terme HTML, peu avenant, désigne le format qui permet de décrire les pages que les butineurs (FirefoxMozilla SeaMonkeyInternet Explorer, Netscape, NeoPlanet, Opera) vous montreront. Beaucoup existent sur le marché, mais en matière de gratuits simples d'usage, deux sortent du lot. C'est NVU, issu de la filiation Mozilla, et Frontpage Express livré avec Windows. Dans les deux cas, vous tapez comme dans un traitement de texte. Les enrichissements se font par des boites de dialogue classiques, et ils gèrent presque correctement les extensions diverses (applets Java, code HTML spécifique, frames, calques, CSS...).

 

Les images

Image décorative...Pour égayer votre site, vous pouvez insérer des images. Il ne faut pas en abuser, sinon les temps de chargement deviennent dissuasifs. Mais rien n'est plus triste qu'une page de texte ! Voyez celle-ci, par exemple. Qui pourrait avoir envie de lire un long texte sans illustrations ? Vous ? ;-) Il est possible de mettre beaucoup de graphiques en se servant du cache des butineurs/navigateurs. Ils conservent un temps les fichiers téléchargés afin de les réutiliser s'ils sont rappelés un peu plus tard. Il est donc possible d'utiliser dans une page et ses voisines la même image, elle ne sera chargée que la première fois, et affichée instantanément les suivantes. Quelques sites qui proposent des images : webd, iconbazaar, picsearch...

ATTENTION : Les images sont la propriété de leurs créateurs. Utiliser une image qui n'est pas libre de droit (c'est indiqué lorsque c'est le cas) sans l'avis de son propriétaire est passible d'amendes importantes. Le droit français est très clair, et des condamnations récentes le prouvent.

RE-ATTENTION : Certains formats sont eux aussi soumis à des règles de copyright. C'est le cas du format le plus utilisé sur Internet : GIF. Une image dans ce format utilisée sur un site ouvre des droits importants (cinq mille dollars par site !) à son propriétaire. En tout état de cause , N'UTILISEZ PAS des images GIFs, animées ou non. La question juridique n'est pas encore réglée, et s'il n'est pas impossible que GIF revienne dans le domaine public, soyez prudent et ne prenez pas de risques inutiles. Notez qu'à l'heure où j'écris ces lignes (11.11.2003), le brevet GIF semble tomber dans le domaine public. Mais pour ne pas prendre de risques, utilisez les images PNG.

 

Les outils

Les clefs de chez moi...Une chose est sûre, pour faire un site vivant, vous aurez besoin d'outils extérieurs tels que compteur, news-list et/ou statistiques. De nombreux fournisseurs de services gratuits existent sur internet. J'ai essayé pour ma part de privilégier les francophones, voire les Français, lorsque c'était possible. Ainsi les sites de aide-webmaster, qui me fournit l'essentiel de mes outils, de Weboutils ou WebD, site canadien sympathique, couvrent pratiquement tous les besoins. Pour les anglophiles, Xiti ou Sitemeter (mon compteur, et mes statistiques) rempliront les mêmes rôles.
Quels sont les services minimums pour un site normalement constitué ?
Le compteur apparaît en première position. Même si cet outil d'auto-satisfaction ou d'auto-flagellation (si le compteur ne décolle pas !) est relativement simple, il renseigne sur le niveau de visites (un site peu fréquenté est rarement intéressant, un site très fréquenté à des chances d'être utile et/ou instructif) aussi bien le Webmestre (vous !) que les visiteurs. Vous pouvez choisir de ne pas montrer le compteur et le garder pour vous. Vous pouvez aussi ne pas le faire partir de zéro pour éviter la honte d'un compteur bloqué à 0003 ! Notez que la honte sera peu affichée, puisque n'ayant pas de visiteur, personne ne voit le compteur !

Pour compléter le compteur, vous pouvez utiliser des outils statistiques : Xiti ou Sitemeter vous montreront des courbes de fréquentation, le nombre de pages vues par visiteur, les pays, les OS, les butineurs/browsers utilisés par les utilisateurs. Vous pouvez aussi voir d'où ils sont venus (utile pour juger du bon référencement de votre site), combien de temps ils sont restés, ou quelles pages sont les plus visitées.

Si avec tout ça, vous ne savez pas qui vient vous voir, c'est à désespérer (souriez, vous êtes surveillé !). Mais il y a un autre outil indispensable : la News-List, en bon Français, une liste de diffusion. Cet anglicisme barbare désigne en fait une liste d'adresses électroniques (courriel/mel/mail) de gens qui se sont volontairement inscrits afin d'être informés des évolutions du site. Par exemple, si vous vous inscrivez sur ma News-list (le cadre en bas de ma page de garde commençant par 'email'), vous recevrez à intervalles régulier de mes nouvelles. Je vous tiendrais ainsi informé des évolutions de mes programmes, des nouvelles pages de mon site, ou du temps qu'il fait à Melun ! Cette News-list permet de fidéliser les visiteurs et de s'adresser directement à eux pour des informations ciblées.

 

Le référencement

Le référencementLe site est terminé, mais personne ne le sait ! Il faut vous ré-fé-ren-cer . C'est à dire signaler au plus de monde possible que votre site existe. Il y a plusieurs pistes.

 

  • Les moteurs de recherche
Ils scrutent le réseau en permanence en tentant d'enregistrer tout ce qu'ils y trouvent. Altavista et Google en sont de bons exemples. Leur recherche est souvent complète, mais elle est faite par des robots qui sont méfiants et sensibles. Il faut les caresser dans le sens du poil. Ils se servent de l'entête des pages pour en identifier le contenu. D'où l'importance de la définition du titre, de la description et des mots clés, tous écrits dans les Meta-tags. Votre éditeur favori devrait vous permettre de les modifier quelque part dans les propriétés de la page, et sans doute même vous en expliquer le fonctionnement.
  • Les annuaires
Ils classent la toile. Chaque site est répertorié dans une catégorie plus ou moins fine. Ainsi, il est facile de voir tous les sites parlants du même sujet, sous réserve que la catégorie existe. La liste de site ne se construit pas seule. Il s'agit d'une démarche volontaire du webmestre pour inscrire son site. C'est lui qui décide dans quelle(s) catégorie il se classe, et l'annuaire qui décide si ce site est digne de figurer chez eux. Les principaux annuaires sont Yahoo ou dmoz, fournisseur de quantité de sites comme Google.
Notez qu'il existe des services gratuits de référencement. Ce sont généralement des services payants qui ont une version gratuite réduite. Cependant, ils sont souvent suffisants pour s'inscrire à beaucoup d'endroits. Pour les annuaires francophones, ce sont Le référenceur ou Fritz. Pour les annuaires anglophones, il y a AddMe .

  • Les anneaux
Les anneaux sont des listes de sites traitants du même sujet. Ils permettent à un internaute, lorsqu'il se trouve sur un site faisant partie d'un anneau, de visiter le suivant, le précédent ou un site au hasard dans la liste. Voyez dans le cadre de gauche de ma page principale l'anneau des pages francophones ou l'anneau français du shareware. Faire partie de ces listes permet à des visiteurs d'autres sites de venir vous voir. Vous bénéficiez ainsi d'une publicité gratuite ! Visitez Webring pour trouver l'anneau (ring) qui vous correspond le mieux.

  • Les tops
Divers classements établis par des sites indépendants peuvent vous servir de statistiques. Le principe est de demander à vos visiteurs de voter pour vous. Votre site apparaît dans ce classement et fournit un moyen supplémentaire de vous faire connaître. Il est bien évident qu'un visiteur du classement aura plus tendance à visiter les champions que les derniers du classement !

  • La presse
Divers magazines conseillent des sites à visiter : Net@scope, L'officiel du net. et d'autres. Inscrivez vous régulièrement pour être dans ces pages, lues quasi-uniquement par des internautes.

  • Les diffuseurs de partagiciel/gratuiciel.
Ca ne concerne que les développeurs de partagiciel (shareware) ou gratuiciel (freeware). Si vous voulez diffuser vos créations, qu'il s'agisse de logiciels, d'images, de sons, de fichiers d'aide sur un sujet particulier, et cætera... vous pouvez les inscrire chez des diffuseurs de ce type de produit : Anshare, Mégagiciel, Winternet ou Télécharger pour les francophones, Download, Rocket download , ZdNet ou 32bit pour les anglophiles.

Le danger du SPAM

Le Spam (ou pourriel, en Français...) est un message indésirable, généralement de publicité, pour des produits plus ou moins recommandables, et quelquefois pour propager un virus.

Les utilisateurs de ce type de marketing agressif utilisent des robots qui analysent les sites internet pour en extraire les adresses e-mail qui s'y trouvent, et trouver ainsi de nouvelles boites aux lettres à innonder. Je reçois par exemple aujourd'hui prés de quarante messages par jour issus de ce type de source. 95% de ces mails sont en anglais, et me proposent des produits du type 'enlarge your penis size' (je serais une femme, je recevrai aussi ce type de mail !), 'free sex' (certainement pas mieux que ce que j'ai déjà à la maison....), 'viagra' (comme si j'en avais besoin...), 'vicodin' (connais pas...), 'car loan', 'free tax products', et beaucoup d'autres... Je reçois même des mails qui paraissent sérieux, du fils de Laurent Désiré Cabila ou du coiffeur du président Mobutu, pour me demander de virer quelques millions de dollars sur un compte Suisse pour éviter que cet argent ne se perde ou ne soit saisi par le nouveau pouvoir en place, avec bien sûr quelques pour cents pour moi au passage ! Attention, ces derniers exemples sont de réelles arnaques !

Le Spam est donc un fléau, qu'il faut attaquer dès le départ de la conception de votre site. Il y a deux actions à mener : crypter les adresses e-mails présentes sur votre site, et fournir à ces pollueurs une liste d'adresses toutes plus 'pourries' les unes que les autres, dans l'espoir de les noyer dans de fausses informations... C'est en cherchant des moyens de lutte que j'ai découvert au détour d'une page le 'Collectif Anti Spam'. Dans les outils, vous trouverez des scripts tout prêts pour crypter une partie de votre code HTML ou créer une page contenant des adresses délirantes.

Et voilà

 

JoyeuxVotre site est maintenant en place, connu de tous. Quelques conseils complémentaires.

 

  • N'oubliez pas que plus de 50% des internautes sont anglophones, et que la plupart des autres parlent peu ou prou l'anglais. Alors, si vous le pouvez, faites une version anglaise de votre site accessible par un petit drapeau anglais au début de votre page de garde. N'obligez pas un visiteur non francophone à parcourir votre page sans rien y comprendre. S'il voit dès le début de la page un drapeau pour une version qu'il peut comprendre, il ira voir, sinon il quittera le site.
  • Essayez de ne pas noyer votre page sous des tonnes de graphiques complexes. Au delà de quinze secondes d'attente, 80% des visiteurs iront voir ailleurs. Pour accélérer le chargement et voir quelque chose plus vite, fixez la taille de vos graphiques en dur dans la page. Ainsi le navigateur, connaissant la taille et l'emplacement des images, pourra commencer à afficher le texte et charger les images plus tard.
  • Les hébergeurs sont généralement assez sensibles au contenu des sites qu'il hébergent. Si votre site ne cadre plus avec la charte que vous avez implicitement accepté en allant chez lui, il vous détruira sans autre forme de procès. Méfiez-vous donc des contenus diffamatoires, des images ou des musiques (MP3) non autorisées, des contenus pornographiques et/ou racistes, voire des sites commerciaux qui sont refusés chez beaucoup d'hébergeurs gratuits. La loi Française laisse le droit à un hébergeur de refuser l'accès à un site selon ses critères propres.
  • Un nom de domaine, c'est facile ! Allez voir sur gandi. Ils offrent le nom de votre choix, avec le suffixe .org, .net ou .com et d'autres pour 12 € par an ! Pour ce prix là, vous n'avez que le minimum : une redirection vers le site de votre choix, et cinq adresses e-mail associées au domaine. Par exemple, lorsque vous tapez www.lapajaparis.net, c'est le site de http://lapajaparis.free.fr qui est appelé (mais je peux le changer quand je veux, vous n'y verrez que du feu !), et vous pouvez en plus m'écrire , ainsi qu'a tous les autres membres de la famille ! Par contre, le visiteur verra toujours affiché lapajaparis.free.fr... dans son navigateur. Vous pouvez éviter ce petit désagrément, mais c'est plus cher, bien sûr...
  • L'hébergement gratuit a ses limites. Vous pouvez passez à un modèle plus pérenne pour pas trop cher avec ouvaton.org. C'est une coopérative d'hébergement. Chaque hégergé devient sociétaire, et la gestion est collégiale.

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Site mis à jour le 30-Avr-2006