Préface
Vous
qui vous apprètez à lire ces lignes, sachez
qu'elles n'ont pas été écrites pour
critiquer ou se plaindre, mais simplement pour rendre compte d'une
belle aventure, prenante et passionnante. Bien sûr, la
construction individuelle n'est pas un long fleuve tranquille, mais
pour nous, ce n'a pas été non plus un rapide
secoué par une tempête... Les quelques
mésaventures que vous lirez ci-après n'ont pas
réussis à ternir la joie d'une maison neuve,
faite à nos plans, dans les délais, et au prix
convenu (ou presque...). Vous trouverez sur la page de liens
d'autres exemples de construction bien moins agréables...
Bonne
lecture ! Et n'oubliez pas de jeter un coup d'oeil à l'état final de la maison.
Introduction
Qui
n'aimerai pas avoir sa maison selon ses propres plans ? Nous en
révions aussi, même si la maison dont nous
étions déjà propriétaires
nous satisfaisait. En fait, en cherchant bien, nous lui avons
trouvé quelques défauts. D'abord une
mitoyenneté des deux cotés un peu lourde
à supporter de temps à autre. Et puis l'absence
de cave, de cellier ou de grenier qui nous a obligé
à transformer le garage intégré en
arrière salle d'antiquaire, avec son lot de vieilleries et
de cartons chargés de souvenirs. Bien sûr, depuis
huit ans que nous l'occupons, nous nous en sommes contentés.
C'est de toutes façons beaucoup mieux que le trois
pièces dans une tour de Rosny Sous Bois ! Mais l'occasion
fait le laron ...
Le
terrain
A
chaque période de vacances scolaires, je devais passer
chaque matin dans une petite rue près du centre ville pour
amener ma fille au centre-aéré. Un coin obscur de
mon esprit tordu a noté la présence d'un terrain
en friche entre deux maisons.
L'idée
qu'une nouvelle bâtisse put s'y construire germa peu
à peu. J'appris plus tard que la même
idée avait également jailli dans l'esprit
éclairé, bien que féminin, de ma
femme. Elle passait quant à elle chaque soir pour reprendre
Mégane. Un beau jour d'Octobre 98, je décidai
d'appeler le numéro inscrit sur le petit panneau pour en
savoir plus. Quelques jours plus tard, d'un commun accord avec ma douce
moitié, nous avons signé une promesse de vente
valable six mois, obtention du permis de construire incluse. Et comme
le délai moyen pour un permis est de trois mois, il fallait
trouver un banquier et un constructeur en trois mois. Par chance, cette
promesse a été signée peu de temps
après le passage d'une loi supprimant la TVA à
20.6% sur les ventes de terrains. Une nouvelle taxe de 5% a
été instaurée en remplacement. Ce qui
nous a permis de faire une économie non
négligeable, et qui a achevé de nous
décider. D'autre part, vu la situation du terrain,
à la fois proche du centre ville, mais sans les
inconvénients de passages fréquents et de bruit
important, nous avions peur de le voir acheté par quelqu'un
d'autre.
Le
financement
En
fait, nous avons mené les recherches du banquier et du
constructeur de front. Vu le délai fixé par la
promesse de vente, nous avons dû faire vite. Une visite chez
l'un des banquiers les plus connus du secteur, spécialiste
des prêts immobiliers, nous avais déjà
assuré que le montage financier était viable. Il
n'était évidemment pas question de signer une
promesse de vente pour un terrain sans savoir si ça entrait
dans notre budget.
Le
fait d'être déjà
propriétaire de notre maison actuelle ajoutait un peu de
complexité au problème. Nous devions trouver un
moyen pour pouvoir continuer à habiter notre ancienne maison
tandis que la nouvelle se construirait (de quatre à neuf
mois selon la taille de la maison et son constructeur). Ce qui nous
interdisait de vendre notre maison trop tôt, sous peine de
devoir la quitter tandis que la nouvelle est encore en cours de
montage... Certains le font, mais outre le fait de devoir
déménager deux fois tout en remplissant les caves
et sous-sols des parents et amis des meubles en surplus pendant la
transition, il faudrait aussi payer un loyer ou des chambres d'hotel
pendant plusieurs mois ! Alors nous avons adopté une
méthode qui a fait ses preuves, et qui s'est heureusement
améliorée avec le temps. Je veux parler du
prêt relais. Ho Ha ! J'entends déjà les
cris des plus anciens : "C'est cher, trrrès cher !"
disent-ils. C'était vrai il y a quelques années,
mais les taux d'intérèt sont si bas aujourd'hui
(98/99) que le coût est équivalent au loyer qu'il
faudrait payer sans lui.
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